3 avril 2010
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Véritable ode à lenfance, sous les traits de lexceptionnel Jackie Coogan, The Kid joue sur plusieurs tableaux et convainc pleinement le spectateur même sil ne possède pas lintensité lyrique des plus grands films de Chaplin.
Jackie Coogan, par la justesse, le naturel et lénergie de sa performance, simpose dans ce qui restera certainement le rôle de petit enfant le plus beau et émouvant de lhistoire du cinéma. Accompagné par Chaplin, ils forment tout deux un magnifique duo. Le scénario sinscrit dans une réalité sociale dextrême pauvreté, mais sappuie davantage sur lhumour, lémotion et lonirisme. De plus, outre une mise en parallèle des milieux aisés et défavorisés, Chaplin emplit son récit dune humanité poignante, et confronte linnocence et la pureté de lenfance à la violence de la réalité sociale. Cependant, la mise en scène, par ailleurs impeccable, natteint pas la puissance émotionnelle des plus grands films de son auteur, comme Les feux de la rampe ou Les temps modernes. Cétait le début de la carrière de Chaplin, son sens du rythme et lémotion vibrante de ses images natteignaient pas encore leur paroxysme.
Indissociable de la magnifique interprétation de Jackie Coogan, The Kid est un film simple et humain, qui perd parfois en intensité, mais dont certains passages rappellent au spectateur que Chaplin était et reste lun des cinéastes les plus talentueux pour faire naître lémotion : ainsi, la séquence où Charlot, aidé par lenfant, se fait passer pour un vitrier, et celle où Charlot tente par tous les moyens dempêcher lenfant dêtre conduit à lorphelinat reste des moments danthologie.
8/10