Après L'Auberge espagnole, Cédric Klapisch nous offre la possibilité de retrouver le trentenaire en mal d'amour joué par Romain Duris avec Les Poupées russes. Et c'est avec un réel plaisir que l'on retrouve le style rafraîchissant du cinéaste ainsi que la galerie de personnage du premier opus.
La réalisation de Klapisch a tendance à rester sur la même ligne que L'Auberge espagnole, en faisant preuve d'une inventivité iconoclaste joyeuse et divetissante. Sympathique mais prévisible, voire parfois cliché, le scénario se concentre davantage sur les questions d'amour qui assaillent le personnage principal, et nous offre une jolie carte postale mélancolique à travers différents pays (France, Angleterre, Russie). On peut regretter un certain manque de substance, de densité, mais toujours est-il que le plaisir est au rendez-vous. Les personnages sont très attachants: Romain Duris est particulièrement à l'aise dans son rôle de trentenaire paumé, les seconds rôles tenus par Cécile de France et Audrey Tautou sont attrayants, mais c'est bien Kelly Reilly qui illumine le film de sa beauté et de son jeu: c'est bien simple, on tombe amoureux à la fois de l'actrice et du personnage.
Les Poupées russes est donc une suite parfaite à L'Auberge espagnole, en conservant la même énergie, la même ambiance, la même émotion et le même plaisir. Si le récit parvient à susciter l'intérêt malgré ses maladresses, c'est bien l'actrice Kelly Reilly qui nous conforte dans l'idée qu'il s'agit là d'un film vraiment plaisant.
7/10