Relecture moderne du mythe oriental du manchot expert en arts martiaux, The Blade se révèle, dans l'absolu, un récit tout ce qu'il y a de plus classique.
Tsui Hark recycle tous les ingrédients du genre: ainsi, vengeance, traditions, honneur, arts martiaux, initiation, courage, patience, amour et héroïsme se côtoient dans un récit assez balisé, prévisible, mais plutôt plaisant. La mise en scène, toujours dans l'excès et le mouvement, se révèle hideuse dans la première partie du film, notamment la première séquence de combat, totalement illisible, et celle, interminable et grotesque, où le héros perd son bras. Seulement, la suite s'avère plus maîtrisée dans sa folie formelle, plus jubilatoire pour le spectateur, et nous gratifie d'un combat final assez dantesque. Les acteurs, pratiquants en arts martiaux pour la plupart, sont au final plutôt médiocres en ce qui concerne l'interprétation à proprement parler.
The Blade est un film qui gagne en intérêt au fil du récit, un petit plaisir coupable qu'il serait dommage de négliger, même si l'ensemble manque de maîtrise dans sa réalisation et d'originalité dans son script. Un film sympathique, mais oubliable.
6/10