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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 17:42

Point Limite Zéro, en digne rejeton d'Easy Rider, participe à cette mouvance qui dresse un état des lieux de l'Amérique et de son rapport à la contre-culture dans les années 60-70.
Richard C. Sarafian, au moyen d'une réalisation énergique, montre toute l'étendue de sa maîtrise à filmer des scènes de courses-poursuites ininterrompues. Le récit, minimaliste, conte le parcours d'un homme libre et attachant, qui, une fois le point de non-retour dépassé, ira jusqu'au bout de son acte pour préserver l'essence de son être. Au départ, le personnage ne commet aucun délit: c'est pour répondre à un pari que celui-ci se met à parcourir les Etats-Unis avec son bolide vrombissant, la Dodge Challenger (commentée et réutilisée en hommage dans le Boulevard de la mort, de Tarantino), à des vitesses non autorisées. A ce titre, Point Limite Zéro constitue la quintessence du road-movie: Kowalski vit pour cet adrénaline de la vitesse, cette jouissance de la conduite. Les nombreux personnages qu'il croise sur sa route sont autant de facette de l'Amérique marginalisée de l'époque: des hippies, un animateur radio idéaliste, une secte religieuse,.... Le personnage principal, Kowalski, qui donne d'ailleurs au film son staut d'oeuvre culte, est un être charismatique, symbole d'une opposition à l'autorité établie et d'une génération éprise de liberté, mais aussi un homme éminemment nostalgique (on le voit à travers une poignée de flash-backs plus ou moins réussis, le plus raté étant ce souvenir d'un moment passé avec sa petite amie sur une plage, filmé d'une façon tellement kitsch qu'il en devient grotesque). La fin, pied de nez ultime à la l'autorité (plutôt que de se faire arrêter, Kowalski crie son statut d'homme libre jusqu'à son dernier souffle), noble conclusion à un parcours hors normes (c'est la cause qui a motivé sa vie qui motive désormais sa mort: la conduite de véhicules - à l'instar de sa petite amie nageuse qui a fini noyé), scelle définitivement le destin aux allures de légende de Kowalski.

Plus jouissif qu'Easy Rider, Point Limite Zéro est le road-movie par excellence, qui porte son statut d'oeuvre culte du début jusqu'à la fin, mémorable.

8/10



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commentaires

T
précieux message. excellent!
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  • : Le Point Critique
  • : La longue élaboration de ce blog de critiques cinématographiques est le témoignage de ma passion pour le Septième Art. J'écris ces critiques davantage pour partager mon point de vue sur un film que pour inciter à le voir. Ainsi, je préviens chaque visiteur de mon blog que mes critiques peuvent dévoiler des éléments importants de l'histoire d'un film, et qu'il vaut donc mieux avoir préalablement vu le film en question avant de lire mes écrits.
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  • julien77140
  • Depuis très jeune, l'art est omniprésent dans ma vie: cinéma, musique, littérature... Je suis depuis toujours guidé par cette passion, et ne trouve pas de plaisir plus fort que de la partager et la transmettre aux autres.
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